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VISION
UNDERGROUND PARIS
Dans le cadre : LE PRINTEMPS DU QUÉBEC EN FRANCE
Le projet avait pour but la diffusion d’œuvres
vidéographiques contemporaines françaises et
québécoises sur la passerelle de la station
de métro parisienne Stalingrad.
Plus de 35 vidéos (19 québécoises et
16 françaises) ont été présentées
pendant 4 jours aux usagers du métro Stalingrad. Le
projet a permis de renouveler une approche de l’art
contemporain et plus spécifiquement la production artistique
en vidéo, auprès d’un public néophyte
dans un quartier populaire de Paris. Le projet a aussi permis
une exploration des possibilités nouvelles de diffusion
dans le domaine des arts électroniques offertes par
l’originalité de l’architecture déstructurée
des stations de métro. Le projet a offert un panorama
de la production artistique en vidéo québécoise
et française et a activer les échanges entre
le milieu artistique québécois et français
et le public d’autre part.
Vers une scénographie immatérielle.
Gaëtan Desombre - Pascal Masson
Le temps avant l’espace.
Intervenir dans le métro pour diffuser de l’art
vidéo, c’est se confronter à un espace
complexe, composé d’entrelacs de parcours où
l’optimisation et la canalisation des flux de passagers
dictent leurs lois.
On se trouve temporairement dans un inter-lieu entre deux
destinations dont la principale qualité espérée
est la rapidité.L’espace y perd toutes qualités
face au temps du transport.
Des couloirs, des quais, des escalators, des carreaux de faïence,
des bancs, des poubelles, des luminaires, des panneaux indicateurs
...
Codifié, rempli de signes, immuable, cet environnement
disparaît très vite derrière les habitudes
de transit.
Les publicités sont là, quand même, comme
autant de fenêtres sur un monde changeant.
Mais elles aussi, en les retrouvant de stations en stations,
atténuent tout repères spécifiques, pour
nous perdre dans un grand continuum.
Modifier le quotidien.
En opérant un basculement de cette réalité
quotidienne vers le rêve, l’interrogation, ou
le doute, par l’intermédiaire d’un ailleurs
en mouvement, une brèche est ouverte dans l’espace-temps
du transit.
Par sa présence incongrue, nous devenons étrangement
réceptifs aux multiples visions du monde transmises
par ces artistes.Cette pause est souvent fugace créant
une perception partielle des oeuvres vidéo.
Plus que la contemplation d’une oeuvre c’est la
sensibilisation d’un large public à une nouvelle
forme d’art par intrusion forcée dans la banalité.
En mouvement.
Une présence sonore, en premier lieu, nous intrigue.
Puis il y a ces images, en mouvement.
Ce double mouvement, sonore et visuel capte notre attention
et remplace temporairement notre déplacement physique
par un déplacement mental au sein de ces univers parallèles.La
scénographie se concentrera sur la mise en valeur de
ces images: un grand écran (9 * 12 m) très visible
au coeur du dispositif.
Une ambiance.
La scénographie est essentiellement basée sur
la lumière comme élément renforçant
le basculement des habitudes de transit vers la redécouverte
du lieu.
Des filtres colorés sur les luminaires créent
un halo bleuté, transformant l’apparence des
usagers traversant le dispositif.Il se passe quelque chose
: les sensations sont modifiées.
Cette ambiance bleutée, propice au calme, à
la concentration, favorise une pause pour essayer de comprendre
ces images qui défilent.
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